Le saviez-vous : fonds euros face à la baisse des marchés


 
Pour la plupart des Français, « fonds euros » rime avec fonds monétaires et capital garanti, mais savez-vous exactement de quoi est composé le « fonds euros » de votre contrat d’assurance-vie ? Savez-vous qu’ils ne sont pas tous égaux en termes de performance ?

1. Composition du « fonds en euros 

Contrairement à ce que beaucoup pensent, le fonds euros provient en partie d’actions, d’obligations et aussi pour certains d’immobilier.

 

Dans le détail, selon le cabinet Good Value for Money, les titres représentaient en moyenne 8,21 % du fonds euros à fin 2018, une statistique qui n’a que marginalement évolué depuis. Par conséquent, la baisse des marchés boursiers a un impact sur les fonds euros, même marginal du fait des leviers exercés par les gestionnaires des fonds.

Le rendement moyen du fonds euros est descendu à 1,40 % (net de frais, mais avant fiscalité) en 2019, contre 1,8 % en 2018 et on s’attend encore à une baisse pour 2020.

Si les actions impactent donc fortement le rendement du fonds euros, ce dernier reste avant tout composé d’obligations, à plus de 80 % selon les données de Good Value for Money. Ce sont des titres de créances sur des États et des entreprises qui ne rapportent rien ou presque, comme l’obligation assimilable du Trésor (OAT) française à 10 ans qui navigue en territoire négatif.
Les États étant obligés de s’endetter massivement, il serait tentant de penser que les rendements associés à leurs émissions d’obligations s’envolent, mais c’est sans compter sur les Banques centrales comme La BCE (Banque centrale européenne). Elles souscrivent massivement ces obligations d’État dans le but d’éviter une envolée des taux d’intérêt et ainsi supprimer tout risque financier pour les États émetteurs.

 

Cette action, bénéfique pour les États, va à l’encontre des intérêts des épargnants et des assureurs, les obligations nouvellement souscrites par ces derniers offrant des taux dérisoires.

​Si les actions et les obligations détenues dans le portefeuille des assureurs devaient rapporter moins cette année, l’immobilier (SCPI, OPCI, SCI…) pourrait permettre d’équilibrer la balance. Cependant, la crise sanitaire et les difficultés économiques qu’elle a engendrées auprès des locataires de SCPI ont poussé de nombreuses sociétés de gestion à leur accorder des reports, voire des annulations de loyers portant sur la durée du confinement. 
Quoiqu’il en soit, des gestionnaires de SCPI à l’instar de Primonial se sont engagés à verser dividendes et loyers aux propriétaires de part malgré les reports accordés aux locataires. Et à terme, les épargnants pourraient bénéficier d’un relèvement des taux obligataires si la BCE décide de limiter son intervention sur les marchés, ce qui permettrait aux assureurs de souscrire des créances à des taux bien supérieurs. 

2. Les garanties

La partie actions est largement minoritaire dans les fonds euros par conséquent, ils ne sont pas touchés de plein fouet par les crises financières. Les assureurs peuvent se protéger d’une baisse des marchés en activant certains leviers comme notamment les options de vente (put) qui leur permettent le cas échéant de céder leurs actions à un prix convenu à l’avance. Ils peuvent également mettre en place des arbitrages automatiques (stop loss par exemple, pour céder sa position si un seuil à la baisse est dépassé).
Enfin, les assureurs peuvent constituer tous les ans des réserves qu’on appelle provision pour participation aux bénéfices (PPB). On distingue donc le bénéfice réalisé grâce au fonds en euros (ce que l’assureur a gagné avec l’épargne) et la participation aux bénéfices (la partie du bénéfice que l’assureur verse à ses clients après avoir conservé la provision). 
Ils servent à lisser l’érosion progressive du rendement du fonds euros. Les assureurs ont le droit de garder jusqu’à 15 % des gains qu’ils réalisent avec l’épargne investie sur le fonds en euros. Ces réserves doivent être distribuées aux assurés au plus tard dans les huit ans.

3. Les « fonds en euros » les plus performants

Comparatif fonds euros

 

(1) Net de frais de gestion. Pour les Eurocroissance, il s’agit de performances (de tels fonds peuvent afficher des pertes certaines années)
(2) 0 € de frais uniquement pour les contrats distribués sur internet.
Les fonds euros ne présentent pas tous la même composition et ne donnent pas tous le même niveau de performance aussi il est de votre intérêt de vérifier ceux qui figurent dans vos contrats d’assurance surtout si le seul objectif attendu est la garantie de capital qu’ils procurent.

 

Pensez à faire appel à un professionnel, contactez « votre coach patrimonial » pour étudier votre ou vos contrats d’assurance-vie et vous aider à les valoriser.